Aujourd'hui, trajet en train de nuit pour rejoindre Bucarest. Un émerveillement et de la bonne compagnie. Arrivée ensuite à Bucarest, et début des emmerdes.
Le train est parti en fin du jour 5 juste avant minuit avec 1h de retard. Il a fallu d'abord trouver notre voiture (wagon) puis ensuite trouver notre lit. Deux personnes étaient déjà installées, car le train était parti de Vienne. Ils nous ont aidés à faire le lit et à bouger nos bagages. Ensuite, deux autres personnes nous ont rejoints. On était donc 6 dans la cabine.
Ça y est, le train démarre. Nous sommes dans le couloir pour attendre que les deux retardataires aient fait leur lit. On en profite pour observer le paysage et faire connaissance avec nos voisins. On trouve de toutes les nationalités. Les fenêtres du train s'ouvrent en entier et nous permettent de passer la tête par la fenêtre. C'est vraiment génial ! Il faut quand même faire attention aux arbres.
C'est l'heure d'aller dormir. On se couche à minuit passé. La couchette est plutôt confortable, et la cabine se ferme à clef. Il y a une fenêtre dans la cabine et des rideaux. On entend le bruit du train alors on ferme la fenêtre pour que ça reste silencieux.
On est réveillés vers 3h30 en entendant : "PASSPORT CONTROOOOL". On doit sortir nos passeports, car la Roumanie ne fait pas partie de l'espace Schengen, et réalise donc des contrôles aux frontières. Comme elle fait quand même partie de l'Union européenne, une carte d'identité est suffisante. Une douanière nous demande donc nos passeports sans que l'on ait à se lever. Une fois les 6 passeports contrôlés, une autre personne arrive pour le Cabin control. Il vient vérifier qu'il n'y a pas de passager clandestin caché, et a pour ça un miroir tendu à une perche pour vérifier l'espace bagages situé au-dessus du couloir.
Deuxième réveil vers 4h40, cette fois-ci par les douanes roumaines. Seul le Passport control sera effectué ici. On va pouvoir se rendormir pour finir la nuit.
Réveil final peu avant 9h. Nous avons très bien dormi malgré l'humidité et la chaleur dans la cabine. Encore 8h de trajet avant d'arriver à Bucarest. Notre retard est désormais de 2h. Initialement, nous devions arriver à 15h05. On se rend au wagon-bar pour prendre un petit-déjeuner à moindres frais.
Durant la journée, il a fallu trouver des occupations. J'ai passé la majorité de mon temps à regarder le paysage à travers les fenêtres du train. Le paysage est magnifique, et on commence à se rendre compte que les pays de l'Est sont beaucoup plus pauvres que ceux de l'Ouest.
Nous arrivons finalement à Bucarest à 16h55, soit un retard de 1h50. Nous nous dépêchons d'aller acheter le billet retour au guichet des trains internationaux de la gare. Lorsque nous y arrivons, une Roumaine pas très bavarde ni très sympa nous accueille. Elle nous dit que tous les trains pour Istanbul sont complets jusqu'au 16 août. Quant au train du retour vers Budapest, nous avons pu réserver le départ du 19 août au soir.
Grosse déception et gros stress. Comment faire pour aller à Istanbul ? Nous avons trouvé trois solutions :
- Rester à Bucarest et ne pas aller à Istanbul, malgré le but initial d'aller au bout de l'Europe en train.
- Prendre l'avion et rejoindre en 1h (contre 20h en train) les deux capitales, mais notre projet était de prendre le train pour ne pas polluer, donc ce n'est pas vraiment le meilleur choix.
- Prendre le bus et rejoindre Istanbul en 11 heures de bus de nuit. C'est actuellement la solution envisagée malgré le fait que le bus n'est pas vraiment confortable. Les billets sont à 100€ aller-retour par personne.
On va donc réfléchir durant la nuit quelle solution nous allons envisager. Demain, nous commencerons la visite de Budapest.